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Açores - Lisbonne

Elo rêvait de soleil et pensait rééditer les vacances aux Caraîbes ou tout au moins les belles navigations sous spi de l'automne 05 jusqu'aux Canaries. Les Açores ? des îles... dans l'Atlantique... cherchez la différence ! Mais l'Atlantique Nord, début juin, ce n'est pas tout-à-fait les tropiques. Elle a été déçue ! Une semaine de visite des Açores nous a tout de même permis de prendre quelques repas sur la "terrasse" d'Anegada et de faire quelques photos avec du soleil mais, côté bains, il a fallu se contenter de deux courageux plongeons dans de l'eau à 18 °.

La traversée sur Lisbonne a été, elle, carrément difficile : Quatre jours de près à se faire secouer dans un sens et deux jours de moteur à balancer dans l'autre dans la houle du nord ! Vent très instable, en force comme en direction, obligeant à de constants réglages pour garder la vitesse. Mais le chef régleur n'était pas à bord et nous avons parfois baissé les bras. Ciel gris en permanence, à part deux après-midi un peu ensoleillés, accompagné de temps en temps d'un petit crachin. Pas un coucher ou lever de soleil ou de lune digne de ce nom, pas d'étoiles... Quelques dauphins heureusement pour égayer le paysage. Nous en aurions certainement vu plus si nous n'avions pas vécu calfeutrés dans le bateau.


Malgré cela, l'équipage a gardé le moral et l'ambiance était au beau fixe grâce aux prouesses culinaires de chacun. La lecture a fait passer le temps, sauf pour Elo qui, avec son mal de mer tenace, ne peut pas lire. Heureusement qu'il y a l'iPod ! Pierre ayant quitté le bord pour une petite semaine en Suisse, nous n'étions heureusement que quatre et nous disposions de couchettes relativement confortables pour chacun. A deux par cabine dans ces conditions, nous aurions souffert bien plus.

Elo ou la cuisine couchée... efficace contre le mal de mer ! Sofia ou la cuisine assise par terre... ça ne tombera pas plus bas ! Nico ou la gourmandise... le yoghourt qu'il voulait était tout au fond du frigo ! Manger de la soupe par 20 ° de gite... tout un art que Sofia a vite intégré !

Heureusement, le dernier après-midi est plus agréable. Nous avançons tranquillement sous génois seul car nous visons une arrivée au petit matin, ne connaissant pas assez Lisbonne pour une arrivée de nuit. Le GPS nous indique la vitesse à tenir, pas la peine de se presser. Parties de Yatsy au soleil, apéritif sur la terrasse. La nuit est plus tendue au milieu des pêcheurs et des cargos.

L'arrivée à Lisbonne au petit matin a été la récompense de cette traversée. Les nuages colorés en orange par les lumières de la ville, l'odeur des pins venant de la côte sud du Tage, le passage de l'entrée du Tage en même temps que les monstres chargés de container aperçus en zone d'attente à 30 nm au large, la tour de Belem et le pont... le fameux pont du 25 avril. Nicolas le mitraille.

Grâce à Sofia, lisboète d'origine, nous découvrons quelques aspects de cette ville : les funiculaires, les rues piétonnes, les pasteis de nata de Belem et, le soir, le fado et l'ambiance extraordinaire des rues du Barrio Alto.


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