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Dix bonnes raisons de venir à San Andres

Bon... d'accord... pas la peine de faire un grand détour pour venir à San Andres, mais si vous êtes dans le coin, voici dix bonnes raisons pour y venir, et surtout y rester un peu. Car comme nous tous, en arrivant, vous allez vous dire que vous auriez mieux fait de rester à Providencia ou de passer votre chemin. Et comme nous tous, vous y serez encore deux semaines plus tard car San Andres cache bien ses atouts. Cela doit être l'influence des pirates qui infestaient la zone il y a bien longtemps et qui cachaient leur trésor. Ici, il faut être patient et partir à la découverte de la ville pour découvrir tout ce qu'elle recelle... Pour vous faire gagner du temps, voici une petite liste non exhaustive. Maintenant, si vous n'êtes ni gourmand, ni bricoleur, il vaut peut-être effectivement mieux passer votre chemin !

1. San Andres a deux visages... un côté plus typique avec le port, les rues bordées d'échoppes, de vieilles maisons en bois qui alternent avec des immeubles très modernes, et des hordes de scooters chevauchés parfois par des familles entières. L' autre côté est touristique avec boutiques, bars, hôtels et longue promenade le long de la belle plage. Animation garantique le soir et strings à gogo le jour. On y va quand on a envie d'exotisme, sinon on reste proche du port. De toute manière, en été du moins, ce sont des colombiens partout. Colombiens au travail d'un côté et en vacances de l'autre ! Et ils sont bien sympathiques, souriants et heureux de voir que nous venons chez eux depuis si loin malgré la réputation de leur pays.



2. Le mouillage est original avec tous ses bateaux de pêche éparpillés et ses épaves plus ou moins immergées. Les pêcheurs passent à côté de nous en nous saluant gentiment. En juin, la pêche à la langouste et aux lambis est fermée. Ils en profitent pour repeindre les bateaux et prendre quelques vacances. Les bateaux chargés de touristes passent tout près de Miti et Shaka et commentent... "un velero canadiense con dos chicas... un otro frances con dos chicos..." Nous, on les intéresse moins ! Les grandes lanchas et les jetskis circulent bien vite et il vaut mieux ne pas s'éloigner du bateau à la nage. Sinon, l'eau est claire et la baignade agréable et indispensable vu la chaleur régnante. A terre, la marina Nene permet de laisser son annexe sans souci pour 2 dollars par jour, de boire un café ou une bière au milieu du bric à brac amassé par Gabriel, de faire le plein d'eau ou de gasoil en bidonnant.


3. L'hôtel Sunrise tout proche, gros et gris, n'est vraiment pas beau. Mais il émet quelque chose de fort agréable... de très recherché... un signal venu d'ailleurs nous permettant de nous reconnecter au monde entier, de skyper à gogo, de réserver nos billets d'avion même si cela est bien laborieux car la connexion est mauvaise. Pas de débit... mais c'est la même chose à l'internet du coin de la rue. Et quand le temps est maussade et que tous les touristes se connectent au lieu d'aller à la plage, ça ne passe plus du tout ! Le président Uribe leur a promis le câble optique afin que l'île puisse devenir un centre d'apprentissage des langues pour la Colombie. Car ici, on parle espagnol, anglais et "bende", une sorte de créole mélangeant les deux.

4. En cinq minutes en annexe, on rejoint la barrière extérieure pour un petit snorkeling. Les fonds ne sont pas extraordinaires mais c'est toujours sympa de dire bonjour (chacun à sa manière !) à quelques poissons. Pierre tire même des poulpes. Un peu plus loin, on trouve" l'aquarium", un îlot très touristique aux eaux turquoises où les raies sont à moitié apprivoisées et viennent nager au milieu des baigneurs, qui ont de l'eau jusqu'à la taille. Il vaut mieux y aller en début d'après-midi, avant que les bateaux chargés de touristes ne débarquent leur cargaison.

5. Retrouver la civilisation, c'est aussi l'occasion d'aller chez le dentiste. Cela fait deux ans que j'ai un dent cassée. Alors quand je vois la vitrine de Sonria (Av. Hell Gate), j'entre pour demander un devis et Dr Kathia s'occupe tout de suite de moi. Je ressors une heure plus tard avec un dent réparée et quatre rendez-vous pour de petites caries et un bon nettoyage. Bouche à neuf, il me reste à trouver une coiffeuse !

6. La ville regorge de commerces en tous genres, habillement, équipement ménager, linge de maison, tissus, cosmétique, électronique, quincaillerie, alimentation, boissons... on peut pratiquement tout trouver à San Andres. Pierre repère une quincaillerie, la Ferreteria Ovni, particulièrement bien achalandée (prendre à gauche avant l'hôtel Sunrise en venant de la marina Nene). Il achète aussi de la dispersion pour nos plafonds, trouve un vitrier pour réparer un cadre cassé, un bricoleur pour lui faire une nouvelle flèche de fusil en inox. Il adore partir en ville, fouiller et explorer pour dénicher LA pièce qu'il lui faut. Il peut faire des kilomètres comme cela alors que 200m dans un musée lui usent les genoux ! Chacun son truc ! De mon côté, je trouve une mercerie avec un beau choix de tissus. Je peux ressortir la machine à coudre et habiller Anegada de neuf. Du coup, je fais les boutiques avec les copines pour m'habiller de neuf, moi aussi ! La petite Milla veut absolument me trouver une robe pour aller danser mais pour elle, c'est T-shirt de Titi. Dans les petits ateliers, tout se répare... les deux roues bien sûrs, mais aussi mes lunettes de soleil.


7. Pas envie de cuisiner ? Dans la rue, de nombreuses échoppes proposent des mets à l'emporter. Pierre découvre les empenadas et en ramène presque tous les jours. Ils sont fait avec de la farine de maïs et ont le goût de notre polenta avec une farce tantôt au fromage, tantôt au poulet. Avec une petite salade, le repas de midi est assuré. Mais pour faire plus chic, on teste un soir le restaurant Regatta. Tout en bois, sur pilotis au dessus de l'eau, ouvert sur le vent du large, c'est un joli endroit pour déguster les spécialités du pays, ceviche, lambis, langouste ou bon morceau de boeuf. Les tranches de fruit à pain frites en accompagnement sont un vrai délice.

8. Pour l'avitaillement, le supermarché Supertodo n'est pas trop éloigné de la marina. Le filet de boeuf est délicieux et à 13 dollars le kilo...c'est pas le prix suisse ! Mais c'est un autre supermarché qui nous fait craquer, en face de la fameuse quincaillerie... le Delicatessen importe des produits allant du salami au jambon cru, des amandes aux tomates séchées, du gruyère suisse à la feta, sans compter d'excellentes cacahouètes enrobées de wasabi. Dans une petite boulangerie de la rue principale, nous achetons des pains briochés tressés redoutables pour le petit déjeûner... Comment voulez-vous quitter cette île après tout cela ?

9. En fait, l'île ne connaît pas de taxes douanières. C'est peut-être la raison de toute cette abondance ? Nos amis de Shaka en profitent pour faire une grosse commande de matériel aus USA. Nous ajoutons une ligne à leur liste... une télécommande sans fil pour le pilote car la nôtre a rendu l'âme. Nous attendons le cargo, qui semble retardé par le premier cyclone de la saison, Alex.

10. Nous repoussons donc encore notre descente vers Panama mais ce n'est pas très grave car nous aurons le temps d'avoir chaud et de craindre les orages... Ici, nous sommes encore un peu dans le régime des alizés et pourtant San Andres est au sud du 13ème parallèle, ce que notre assurance nous demande pendant ces six mois de saison cyclonique.

Nous attendons une bonne fenêtre météo pour partir sur les fameuse îles San Blas, territoire des indiens Kuna... Voici la vraie raison de notre patience... nous allons vivre un à deux mois sans foule, sans agitation, sans supermarché, sans internet... nous en faisons donc une petite cure ! C'est cette alternance qui nous plaît dans le voyage.

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