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De Pilos (Grèce) à Palma (Baléares)
Journal de navigation (à lire de bas en haut !)

27 septembre 08 : Encore une dernière journée de navigation pour faire les 40 nm jusqu'à Andratx où nous prévoyons de passer une semaine tranquille à bricoler (installer la machine à laver !) et commencer les préparatifs des longs convoyages de cet automne. En tout, nous avons parcouru quelques 1050 nm (environ 1900 km) en 20 jours. Une pause d'un mois, dont une semaine en Suisse du 2 au 9, est bienvenue !
25 - 26 septembre 08 : Minuit, le réveil sonne et on quitte la Sardaigne. Le vent annoncé est léger, du nord. Après trois heures de voile, le vent tourne du nord au nord-ouest puis... ouest ! En plein dans le nez ! Moteur pendant plus de 24 heures. Mais la journée est belle et on fait des siestes à tour de rôle. En fin d'après-midi, je ne me sens pas bien du tout ! Je pense à une insolation, je me couche. En fait, ce sont des abricots secs de Turquie qui ne m'ont pas convenu du tout. Petite indigestion... Pierre assure les quarts jusque dans la soirée. Le temps se détraque aussi. Grains de pluie, vent tournant dans tous les sens, vagues, voiles qui battent, passage du front, gros nuages noirs menaçants... Je rêve d'un petit chalet à la montagne, d'un feu de bois et d'une bonne nuit sous une grosse couette ! Enfin, vers 4h du matin, le vent tourne au nord et le ciel se dégage. Ce petit mistral nous amènera jusqu'à 20 nm de Porto Petro, sur Majorque, où nous nous mouillons à 16h. Trois petites coryphènes mordent aux faux poulpes plastiques pendant cette journée.
24 septembre 08 : On lève l'ancre pour parcourir déjà 35 nm en direction de l'ouest jusqu'à un joli mouillage d'où nous partirons le lendemain. En fait, après une violente pluie qui nous permet de récupérer 20 l d'eau grâce au lazybag, le vent d'est se lève (contrairement à l'ouest annoncé !) et la navigation est si agréable, voiles en ciseaux à 8 nds, que l'on décide de continuer... On avale tout le sud de la Sardaigne dans la journée et on trouve un petit mouillage sur San Antioco pour le repas du soir, pour remonter l'annexe sur le pont et pour dormir quelques heures avant les 48 heures de traversée.
23 septembre 08 : L'air est instable sur la Méditerranée. Les prévisions par Grib changent tous les jours. On retarde encore le départ d'un jour et on loue des vélos pour se balader dans le coin. En fait, ce sont des vélos sans changement de vitesse et pesant pas loin de 25 kg... la galère ! Mais on a tout de même réussi à aller manger une pizza à Villasimius et à se régaler des jolies vues autour du port.
22 septembre 08 : Le coup de la panne ! En arrivant au port ce matin pour faire du fuel et quelques courses avant de partir vers le cap Spartivento, on a la mauvaise surprise de ne plus avoir de marche arrière... panique à bord... Pierre arrive juste à tourner en marche avant entre les pontons et à ressortir du port. A ce moment-là, plus de point mort non plus... on ne peux plus arrêter le bateau. Heureusement on connaît l'endroit, un fond de sable de bonne tenue, et on jette l'ancre, qui croche tout de suite. On passe l'après-midi dans le coffre arrière. Diagnostic : boîtier de commande de vitesse cassé. Comme on en a un de rechange gràce à la prévoyance de Pierre, on peut réparer tout seuls comme des grands. On en profite pour faire une vidange de l'inverseur car on a bien cru que c'était lui le problème, ce qui aurait été beaucoup plus compliqué. Ouf !
20-21 septembre 08 : Après un coup de vent d'ouest et une grosse averse, le mistral se lève et balaie le ciel. Nous nous abritons à l'est du Cap Carbonara, le long de la belle plage de sable blanc. On se croirait aux Antilles. Mais la protection est relative et la houle nous secoue toute la nuit (on a l'habitude mais c'est désagréable !). Après une longue balade qui nous amène au village de Villasimius, on se déplace plus au nord, derrière une petite langue de sable qui nous protège bien. Les paysages sardes sont vraiment superbes avec ces rochers erodés par le vent.
17-18-19 septembre 08 : Départ à 8h du matin dans un vent de NW encore frais, pointes à 25 nds et grosses vagues. Le vent tombe assez rapidement et devient très irrégulier : sauts de 50 ° en cap et de 5 nds en vitesse. On règle en permanence pour pouvoir avancer à la voile.

Une petite coryphène (lampuka tunisienne) mord à l'hameçon... c'est bon signe. Coïncidence ? Cela fait 10 ans, à un mois près, qu'on a pêché notre première coryphène pratiquement au même endroit, près de l'île d'Ustica.On traversait déjà entre la Sicile et la Sardaigne avec notre premier Anegada. La coryphène est ensuite devenu notre poisson préféré en Atlantique, où elle est beaucoup plus grosse.

A la tombée de la nuit, les voiles battent dans tous les sens... plus assez de vent par rapport à la vague qui se maintient encore. Nuit au moteur.

Entre 8 et 9h du matin, on sort deux thons. D'habitude, on se contente d'une prise, mais Pierre est tellement frustré de pêche depuis la Grèce qu'il ne résiste pas à remettre la ligne. On sait ce que l'on va manger ces prochains jours !

Le vent se lève gentiment de l'arrière et on lance le spi puisque la mer s'est enfin calmée. Pas d'excès de vitesse ce jour-là mais plutôt un record de lenteur : 3 nds de moyenne en milieu de journée mais on ne veut pas mettre le moteur.

Du coup c'est bien agréable pour faire les conserves et 11 pots sortent de l'"usine" en fin de journée. On se régale de tartare et de coryphène au four.

Nouvelle nuit au moteur et travail pour la boulangère cette fois-ci. Bonne odeur de pain frais au réveil mais cela n'aura aucun effet sur le vent qui reste absent jusqu'à notre arrivée à Villasimius à 9h. 49 heures de traversée dont 30 de moteur pour 265 nm.

Repos pour le reste de la journée.

16 septembre 08 : Déplacement à Lipari pour trouver du fuel, du gaz et du Wifi. La météo s'annonce meilleure pour ces prochains jours. Le ciel se dégage sur Vulcanello. On pense partir demain matin tôt pour la Sardaigne.
15 septembre 08 : Journée repos à Vulcano. Je vais pouvoir mettre le site à jour, à condition de trouver du Wifi. L'Italie n'est pass la championne dans ce domaine ! Le vent souffle toujours en rafale sous les orages et le village est inondé. Les curistes ne changent pas leurs habitudes et font trempette dans la boue à l'odeur d'oeuf pourri juste au vent du bateau. Mais le soir, le ciel nous fait son cinéma !
14 septembre 08 : Bon calcul... nous passons le détroit au lever du jour. C'est mieux pour éviter les nombreux bacs, ferries et cargos qui croisent par là. Le courant est avec nous. Les remous ne sont pas trop forts. Par contre, une mauvaise mer croisée nous attend de l'autre côté et nous mettons 8 h à parcourir les 34 nm qui nous séparent de VVulcano. Le moteur n'a pas chômé aujourd'hui ! Plafond bas, grains violents, grosses averses... On voulait un jour de pluie, on l'a ! C'est bon... vous pouvez arrêter maintenant !
13 septembre 08 : On se déplace à Giardini-Naxos pour louer un scooter, monter à Taormina et voir le fameux temple grec. Promenade dans les rues envahies de touristes. On s'enfuit sur les pentes de l'Etna. Repas délicieux à Linguaglossa dans une petite échoppe qui ne paie pas de mine. Cuisine maison bien meilleure que celle de la trattoria de l'autre soir recommandée par le Routard. L'Etna est dégagé et nous montons jusqu'aux pistes de ski et à la coulée de lave datant de 2002. Impressionnant. Pour aller plus haut, il faudrait prendre un tour organisé en 4x4 puis marcher. Pas pour nous !
Au retour, Anegada est balancé par une méchante houle alors on retourne sous le Cap Taormina. Le soir, un gros orage de grêle nous secoue au mouillage. Notre ancre Delta est toujours aussi efficace, les bateaux dérapent autour de nous mais nous ne bougeons pas. Nous visionnons enfin Le Grand Bleu (merci Ernestine de nous l'avoir envoyé !) On reconnaît le cargo et le monastère d'Amorgos, le petit village au bord de l'eau de Ios et Taormina : la gare (nous entendons les messages au haut-parleur au loin), les ruelles de la ville, la terrasse et la piscine de l'hôtel sur le cap, à 200 m de notre mouillage.
Nous mettons le réveil à 2h du matin pour passer le détroit de Messine avant que les conditions météo ne se dégradent encore plus. Du gros temps est annoncé de l'ouest pour demain après-midi.
12 septembre 08 : Le thermique espéré ne se lève pas. C'est au moteur que nous rejoignons Taormina en passant devant l'Etna. Mouillage sous le cap, à côté des bouées payantes proposées à 30 euros la nuit (50 normalement, on nous fait un "cadeau !) Dire qu'il y a quelques années la Sicile était bon marché pour le navigateur car on se mettait grauitement au ponton des pêcheurs dans n'importe quel port ! Maintenant il y a des pontons organisés partout, à des prix impossible (100 euros la nuit à Messine, + 10 euros pour l'eau !)
10-11 septembre 08 : Arrivée à Syracuse à l'heure de la sieste. Idéal pour récupérer un peu. On retrouve ensuite avec plaisir les gelati, les restretti et, le lendemain, le merveilleux marché. Comme la traversée ne nous a pas amené de poisson, nous achetons du thon rouge... et puis des crevettes, des calmars... Incroyable qu'une telle abondance existe ici alors que les étals sont si pauvres en Grèce. L'escale nous permet aussi l'achat de matériel technique, les lessives, l'approvisionnement en produits italiens et le repas dans une trattoria pour changer des tavernas.
8-9-10 septembre 08 : Belle traversée de la mer Ionienne en 51 h (dont 13 de moteur). Après un début avec de vent contraire, nous avons bénéficié de vent du NW de 10-15, puis 15 - 20 noeuds avec quelques "trous". Nous avons même hissé le spi pendant 3 heures à l'approche de la Sicile, le vent tournant au NE. Inespéré ! Mais pas de poisson !

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