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Les Grenadines


Rendez-vous de chantier à Mayereau

Pour ces fêtes de fin d'année 2005, nous accueillons pour une première croisière Christophe, Isabelle et leurs deux filles Géraldine et Virginie. Christophe est un collègue architecte de Pierre et un régatier assidu en Surprise. Il a été équipier sur Géfion. Isabelle est enseignante à Genève. Donc beaucoup de points communs ! Une nuit de navigation superbe nous amène de la Martinique, où ils ont atterri, à Bequia, première île des Grenadines située au sud de St-Vincent.


Bequia

Nous y faisons les entrées en douane puisque "St-Vincent et les Grenadines" est un état indépendant depuis 1979, membre du Commonwealth. La reine Elisabeth y est représentée par un gouverneur et l'île (ou les îles) est dirigée par le premier ministre. C'est un des pays les plus pauvres des Antilles mais il est très fertile, en raison de la terre volcanique, et il n'y a donc aucun problème de nutrition.


Vendeur de fuel ambulant

Bequia est, depuis le XIX siècle, une station de pêche à la baleine, aujourd'hui interdite. Elle se tourne depuis vers le tourisme et spécialement vers la plaisance. Il y a toujours plus d'une centaine de voiliers amarrés dans Admirality Bay et même s'il n'y a aucune marina, tout est fait pour leur faciliter la vie : livraison de fuel ou d'eau directement au bateau, "water taxi", vente de pain, fruits ou service de laverie depuis les bateaux à moteur qui sillonnent la baie. A terre, les accès Internet foisonnent, que ce soit dans les cafés ou les boutiques. Il y a plusieurs petits supermarchés mais pour les légumes, il faut prendre son courage et affronter le marché des rastas. Ils sont cinq ou six à tenir des stands bien achalandés mais ils se battent pour tous vendre quelque chose. On se retrouve entourés de quatre chevelus qui insistent lourdement pour qu'on achète leurs pamplemousses, leurs avocats, leurs tomates hors de prix. La première fois, on se fait avoir, la seconde fois, on prend son temps, on rit et discute avec eux, on use de diplomatie pour essayer d'acheter ce dont on a réellement besoin à un tarif raisonnable et si possible un achat à chaque stand !


Style Gingerbread

Il y a à Bequia une promenade en bord de mer magnifique, sous une végétation tropicale luxuriante parsemée de petits hotels, boutiques, bars très colorés et souvent de style Gingerbread (si quelqu'un sait d'où vient ce nom ? peut-être de la maison en pain d'épice de Hansel et Gretel ??).

L'étape suivante nous amène à Canouan, plus au sud. Nous avons le plaisir d'y retrouver les pélicans et passons un long moment en fin de journée à les regarder plonger pour pêcher. Ils tombent en piqué, les ailes repliées, et quand ils ressortent de l'eau, on a l'impression qu'ils sont tout emmêlés. A Canouan, nous découvrons un joli coin de "snorkeling" (plongée avec masque et tuba) avec de jolis coraux, de nombreux poissons et une petite tortue.


Tobago Cays
Le lendemain, nous entrons dans les célèbres Tobago Cays aux eaux turquoises. C'est l'enchantement pour l'équipage qui les découvre, mais pour nous aussi. Nous sommes très heureux que l'endroit n'ait pas trop changé depuis 2001. Le récif de corail qui protège toute la zone est encore beau, même si une centaine de bateaux est mouillée là chaque jour pendant la bonne saison. Nous avons même revu deux requins, un poisson porc-épic et de très beaux poissons perroquets.

l'îlot Morpion
Nous faisons un petit détour par l'îlot "Morpion" et arrivons à le photographier avant l'arrivée des premiers visiteurs puis passons par Union, village principal des Grenadines. Nous constatons que de gros progrès dans l'accueil des bateaux ont été faits. Plus de harcèlement pour nous vendre quelque chose ou pour nous emmener en Water taxi. On peut se promener en se sentant en sécurité même le soir. Bien sûr, il y a un peu plus de boutiques mais elles sont faites dans le style local. A l'intérieur, par contre, on découvre des prix exorbitants. C'est le seul point de ravitaillement dans ces îles et ils en profitent . Heureusement nous avons prévu un bon avitaillement de base en Martinique. Nous complétons avec des produits locaux : pamplemousses, avocats, ignames, noix de coco, mangues, fruit à pain. C'est l'occasion de tester également les recettes locales.

La langouste du 31
Nous avons passé le 31 à Mayereau, une autre île de l'archipel où nous étions déjà venus. Le grand changement, c'est l'arrivée de l'électricité. Une centrale a été contruite en dessus de la plage et poteaux et fils électrique montent vers le village. C'est bien dommage pour le coup d'oeil mais certainement bien plus confortable pour les habitants. Cette île accueille régulièrement les paquebots de croisière et les chaises-longues sont prêtes, entassées sous les arbres au bord de la plage. Heureusement, le 31 nous ne sommes que quelques "voileux" à mouiller dans la baie. Un bateau vient nous proposer une langouste et nous ne résistons pas. Ce sera le plat de résistance de notre menu de fête.

Le bar rasta de Robert Righteous
A dix heures, nous montons au village pour écouter un peu de musique, mais à part le bar rasta de Robert Righteous, tout est très calme. Nous passons donc minuit avec le rasta le plus célèbre de l'île, qui nous offre le champagne sans en boire lui-même et passe son temps à nous transmettre force et amour dans le plus pur style rasta ! Nous nous promettons de lui amener un bon CD de reggae à l'occasion car nous avons entendu au moins trois fois les mêmes chansons de Bob Marley en deux heures.

Vue sur les Tobago Cays
Le lendemain, depuis le sommet de Mayereau, nous avons une vue magnifique sur les Tobago Cays et sur Salt Whistle Bay, de l'autre côté de l'île. On se demande ce que les habitants de l'île peuvent bien faire de leur journée car mis à part une église, une école, quelques bars et magasins minuscules, il n'y a rien. Une ou deux voitures parcourent le seule route, très en pente, de l'île. et quelques bateaux de pêche sont tirés sur la plage.
La construction de cerf-volants en plastique de cornet poubelle semblait en tous cas l'occupation principale des enfants.

De retour aux Tobago Cays, nous avons été surpris par un violent grain. Le vent est monté jusqu'à 45 noeuds et contrairement à l'habitude, le mauvais temps a duré un jour entier avec pluie et vent très fort. Nous avons encore été bien secoués pour remonter sur Bequia. Mais la navigation était finalement superbe.

Nous avons profité de laisser le bateau bien ancré à Bequia pour aller en ferry jusqu'à la capitale de St-Vincent, Kingston. Une heure de traversée que les habitants de l'île font régulièrement pour aller s'approvisionner.


Un bar au bord de mer
Nous avions un souvenir mitigé de cette ville bruyante et peu sûre. Le nouveau gouvernement a semble-t-il fait des miracles (selon le guide du jardin botanique) et nous avons eu un grand plaisir à nous promener le long de la mer, où nous avons profité des bars locaux, et dans les rues commerçantes. La population était souriante et de contact facile.

L'arbre du voyageur
Nous avons pris un taxi local pour aller au magnifique jardin botanique, le plus ancien du nouveau monde. Arbre de voyageur, flamboyant, frangipaniers, palmiers royaux, "arbres à saucisses" (cassier), corrossol... difficile de se souvenir de tous ces noms, surtout en anglais ! Au retour, j'ai demandé à mon voisin de taxi s'il savait où on pouvait manger des "roties" (spécialité indienne). Ils nous a emmenés dans un petit resto local et a même fait le service avant de repartir vers ses occupations.

Les décors de Pirates des Caraïbes
Nous avons retrouvé Anegada pour reprendre notre route vers la Martinique. Un dernier arrêt sur l'île de St-Vincent nous a plongés au milieu des décors de "Pirates des Caraïbes". Le film a été tourné dans la baie de Wallilabou et les décors y sont toujours. Le restaurant avait juste été transformé pour le film. Il est resté tel quel. Dommage que les "boat boys", les petits vendeurs locaux, soient aussi tenaces. Il faut bien une heure pour s'en débarasser après avoir jeté l'ancre. Mais nous leur avons acheté un thon car celui que nous avions au bout de la ligne, juste avant d'arriver, a réussi à se libérer dans un dernier sursaut.
La remontée au moteur le long de l'île nous a permis d'admirer la végétation luxuriante et nous a donné envie d'y retourner pour une visite plus approfondie. Nous avons ensuite fait un stop décevant à Ste-Lucie (tournée vers un tourisme luxueux) et avons retrouvé avec plaisir la Martinique que nous visiterons d'une manière plus approfondie fin janvier avec mes parents.

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