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De St-Martin à Grenade
(avril 06)

Première étape : St-Martin - Les Saintes

Après la montée... la descente ! C'est comme en ski ... Anegada nous a attendus patiemment pendant un mois à la marina Fort-Louis (très sympathique mais aux tarifs surprenants ! Attention !) et nous n'avons malheureusement pas le temps de le conduire sur son île, qui n'est pourtant qu'à une nuit de navigation. Il faut entreprendre la descente sur Grenade pendant ce dernier mois de navigation avant la saison des cyclones. Nous repassons dans plusieurs endroits connus que nous avons le plaisir de faire découvrir à la famille Rivat qui fait sa première expérience de croisière.

Nous essayons tout de même, comme toujours, d'explorer de nouveaux endroits. Voici nos découvertes :


plage de Scrub Island
Scrub Island : c'est une petite île au nord-est d'Anguilla. Elle est magnifique, comme toutes les plages d'Anguilla, mais en plus, elle est sauvage, peu accessible même en bateau. Les conditions étaient bonnes, nous en avons profité pour une petite halte de midi : nage jusqu'à la plage, jeu dans les vagues pour Valentin et Jonathan, marche sur le sable immaculé pour les autres et dernier débarquement avec sac étanche pour prendre quelques photos.

dorade coryphène
Nous devons faire un détour par St-Barth pour trouver du gaz. Rupture de stock à St-Martin ... et à St-Barth aussi finalement. Nous éviterons les gratins et le pain maison ! Mais nous nous rattraperons sur le poisson ... que nous pêchons en arrivant à St-Eustache.

ambiance tranquille à Ste-Eustache
Ste Eustache : Eustatia en anglais est une île hollandaise. Petite, elle a pourtant une histoire riche puisque au 18ème siècle c'était un centre de commerce très réputé. Dans les îles voisines, anglais et français se faisaient la guerre. Les hollandais étaient neutres et de ce fait, ils pouvaient établir des relations commerciales avec tout le monde. Les marchandises, y compris les esclaves, transitaient donc par Eustatia. On dit que l'île, qui produisait 300 tonnes de sucre, en exportait 10000 tonnes dans l'année !
Maintenant le calme est revenu. La capitale Oranjestad, dominée par le volcan Quill, est plutôt un gros village qu'une ville et les maisons semblent ne pas avoir changé depuis 3 siècles.

vue depuis le centre de plongée Scubaqua
Trois centres de plongée permettent de découvrir des fonds marins magnifiques, protégés par une réserve. Un des centres, Scubaqua, est la propriété de jurassiens qui se sont établis là il y a quelques années déjà. Pour la biennoise d'origine que je suis, c'était étonnant de retrouver cet accent dans ce cadre si différent.


fromager
Notre escale à Eustatia a été plus que sportive : levés à 05h30 pour monter sur le volcan et descendre dans le cratère avant la grosse chaleur : 3 heures de balade dans une forêt sèche où nous avons croisé plusieurs petits serpents noirs et jaunes, des bernard-l'hermite et de magnifiques arbres qui ont colonisé le fond du cratère. Puis plongée pour moi, l'après-midi, en compagnie de Michel et Simone, amis suisses en croisière sur un autre bateau. Nous avons vu de magnifiques coraux, des éponges, une grosse langouste, des balistes et autres poissons colorés. Michel est un passionné de photo sous-marine et son site vaut le détour.

arrivée à St-Kitts
L'escale a également été sportive car le vent a tourné au sud et nous nous sommes retrouvés face à la vague au mouillage, sans possibilité de s'abriter ! Secoués pendant 24 heures avant de repartir au moteur, toujours face au vent, jusqu'à St-Kitts, l'île suivante, où il y a heureusement une petite marina.

St- Christopher : St-Kitts en anglais est une île verdoyante, couverte de champs de canne à sucre, dominée par un volcan. Le centre ville, comme à Ste-Eustache, a gardé un style colonial.

le marché de St-Kitts
Malheureusement, nous arrivons le vendredi Saint et tout est fermé. Nous devons nous rabattre sur le seul resto chinois de la ville pour boire un verre pendant que les Rivat font un tour éclair de l'île en taxi... sans visite pour cause de fermeture. Le lendemain, nous nous rattrapons sur le marché local, au son du prêche interminable (deux heures...!) d'un adepte d'une église locale installé avec sa sono à l'arrêt des bus.
Le vent du sud tombe enfin et c'est au moteur que nous rejoignons la Guadeloupe par une superbe nuit de navigation sous les étoiles : croix du sud au ... sud, étoile polaire au nord, Orion descendant à l'ouest, le Lion au zénith et, un peu plus tard, à babord, le panache dû à l'éruption du volcan de Monserrat que nous longeons en respectant les trois kilomètres de périmètre de sécurité. Nous apercevons par moment le rougeoiement dans le cratère.


héliconias du jardin botanique
Deshaies : en cherchant un endroit pour boire notre café matinal dans le petit village guadeloupéen, nous tombons sur un lolo : une petite baraque en bois qui peut faire office de bar, de resto, de petit magasin. Les locaux attablés à boire leur rhum nous laissent la place car le patron est tout heureux d'avoir des clients. Il s'empresse de nous faire couler le café et nous raconte, dans un français tellement mâtiné de créole qu'il en est presque incompréhensible, que c'était le lolo de sa mère et qu'il l'a repris maintenant qu'il est à la retraite. Il y vend trois savons, deux piles, quelques boissons et surtout, des p'tits rhum pour ses copains du quartier... qui reprennent leur place sitôt que nous débarrassons les lieux.

ancienne maison de Coluche
Autre découverte de Deshaies, le jardin botanique. L'ancienne propriété de Coluche, qui y avait construit une maison magnifique que l'on peut louer maintenant, a été transformée en un jardin tropical magnifique qui surplombe la mer. On peut y voir un vieux banian dans lequel Coluche avait construit un refuge où il venait boire son Ti-punch au coucher du soleil.

réserve Cousteau
Réserve Cousteau : autre lieu à côté duquel nous avons passé tant de fois sans nous arrêter : l' ilet Pigon ou réserve Cousteau. Nous arrivons en milieu d'après-midi et prenons une bouée destinée en principe aux bateaux pour touristes. Nous partons "snorkeler" dans des paysages sous-marins magnifiques et faisons le tour de l'île en palmant. Au retour, changement de décor : la deuxième vague de bateaux de plongeurs est arrivée et "notre" mouillage est envahi de palmipèdes bizarres et maladroits. Nous patientons une heure et, petit à petit, nous nous retrouvons à nouveau seuls pour un dernier snorkeling puis une nuit tranquille. Le lendemain matin, nous rechaussons nos palmes pour une nouvelle exploration car les fonds et la faune en valent vraiment la peine, malgré les petites méduses un peu désagréables. A force de persévérance, Denis voit une tortue et peut la suivre un moment... son rêve.

Et nous retrouvons les Saintes, notre petit paradis. Cette fois je n'oublie pas de photographier la voilerie de Phil, la belle plage de Pompierre et la saintoise en construction au chantier Foix. Pierre fera peut-être une étape du Tour de Guadeloupe à son bord en juillet.
Un dernier délicieux souper sur la terrasse de Georges, sous les étoiles, et la croisière de la famille Rivat se termine. Ils repartent en ferry le lendemain pour la Guadeloupe et s'envolent le soir pour la Suisse.


la voilerie et la maison du voilier

plage de Pompierre

futur Taillevent ?

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