Photo 1 : Mindelo a toujours été un port très actif dans l'histoire du Cap Vert. C'est un centre historique, artistique, sportif avec de belles maisons et un bord de mer bordé de palmiers. Le chantier d'un hôtel de luxe défigure malheureusement ce beau paysage.

Photo 2 : Dans toute la ville, les couleurs explosent sur les murs.

Photo 3 : Au marché couvert, il vaut mieux demander les prix à plusieurs marchandes car c'est à la tête du client. On y trouve des tomates, des choux, des poivrons, des papayes, de la salade, des concombres, des courges, des oignons, de l'ail, du persil, du coriandre, des cives, des patates, des patates douces, de l'igname, des oeufs.

Photo 4 : Le marché couvert aux poissons... odeur garantie ! Le poisson est présenté dans des grands bacs en inox, parfois avec un peu de glace. Les vendeuses ne fournissent pas le sachet plastique... à chacun d'apporter le sien. C'est très écolo !

Photo 5 : Chaque jour, les pêcheurs débarquent des thons, des wahoo (photo), des coryphènes et des poissons plus petits. La mer est généreuse au Cap Vert. Le kilo de poisson vaut 2 à 3 euros. Mais les salaires sont bas... les employés de la marina gagnent 160 euros par mois en travaillant 7 jours sur 7 !

Photo 6 : Pour la conserver, la chair des poissons est découpée en lanières et salée abondamment. De belles fresques en céramique d'artistes du pays décorent les murs.

Photo 7 : A tous les coins de rues, des marchandes proposent quelques salades, des légumes ou des morceaux de poissons.

Photo 8 : Nous avons acheté l'assiette de petits sars... je demande donc à pouvoir prendre la photo !

Photo 9 : Et avec les mains... on ne porte rien ? Fainéante !

Photo 10 : Le matin, les rues grouillent de monde. On voit plus de pauvreté et de mendiants à Mindelo que dans les autres îles. C'est la ville. Comme on a de la peine à résister quand un enfant ou un jeune nous demande un bout de pain, on est vite repéré... Alors on achète un peu de pain en plus !

Photo 11 : Un jeune homme a même placé deux bouteilles de 5 l sous les écoulements sortant des climatiseurs pour récolter un peu d'eau potable. A la marina, on a vu une fillette se glisser de borne en borne pour échapper à la vigilance des gardiens et remplir deux bouteilles. Ils l'ont attrapée et reconduite derrière la grille. On se sent un peu mal dans ces moments-là. Nous économisons l'eau nous aussi car nous la payons 2 euros les 100 litres. Pas de gaspillage !

Photo 12 : La rue de Lisboa est bordée de belles maisons coloniales et débouche sur la mer et la marina. La maison bleue abrite l'Alliance Française et sa bibliothèque. On a voulu aller boire le café et lire le journal. Mais c'était Le Monde de fin novembre !

Photo 13 : Dans la marina, il y a un ponton avec des bateaux de pêche au gros. Les propriétaires sont allemands, français, portugais. Ils emploient des jeunes capverdiens pour l'entretien et pour les assister lors des sorties en mer. José en fait partie. Ils ont parfois du mal à accepter de remettre les poissons à l'eau après les avoir photographiés alors que leur famille en aurait bien besoin !

Photo 14 : Service minimum dans cette marina pourtant assez chère (30 euros par jour pour nous). Pas de douche ni W-C mais une connexion Wifi qui fonctionne bien lorsqu'il n'y a pas trop de monde Avec nos antennes magiques, cela va même depuis le bateau. Le personnel est sympathique mais un peu tendu car le propriétaire est prompte à les mettre à la porte au moindre problème. Par exemple s'ils ne surveillent pas bien l'arrivée des annexes et que quelqu'un passe entre les gouttes et ne paie pas les 3 euros par jour pour la laisser au ponton de la marina.

Photo 15 : On est aux premières loges pour voir l'arrivée des pêcheurs devant la copie de la tour de Belem de Lisbonne.

Photo 16 : De l'autre côté, c'est la vue sur le mouillage et les montagnes de Sao Vincente. Le mouillage est un petit peu rouleur mais de très bonne tenue, même par 30 à 40 noeuds de vent... les copains ont testé pour nous !

Photo 17 : Grâce à nos diverses pannes, nous découvrons des perles... des personnages extraordinaires avec des projets tout aussi extraordinaires, comme Tinéné et son école de mécanique. Après avoir bourlingué comme marin, appris la mécanique, construit des maquettes, Tinéné est revenu au Cap Vert avec l'idée de former des mécaniciens pour que les jeunes ne soient pas à la rue.

Photo 18 : En 10 mois, ils reçoivent une formation surtout pratique. Ils ne quittent l'école que quand ils ont trouvé un job et reçoivent un petit salaire jusqu'à ce moment là.

Photo 19 : L'Etat met les locaux à disposition mais l'école est privée. Elle est financée par les réparations, les pièces usinées dans tous les matérieux possible et les machines qu'ils construisent sur place comme cette scie à ruban. Sorte de Professeur Tournesol, Tinéné invente des machines utiles au Cap Vert : celle pour broyer finement les bouteilles de verre, celle pour moudre le maïs ou encore une machine pour dessaler l'eau de mer sans autre apport que l'énergie solaire ! C'est lui qui a soudé notre safran, réparé notre enrouleur de génois et refait entièrement la roue de notre pompe à eau pour la génératrice.

Photo 20 : Nous avons passé un jour sur l'île voisine, Santo Antao. Nous avons traversé le canal sur le Ribeira de Paul, alias Vomito, un vieux rafiot que les locaux utilisent en priorité car il est meilleur marché que le nouveau ferry. Comme c'était le lundi suivant les fêtes de Nouvel An, le bateau était bondé. Nous sommes montés dans les premiers mais une demie-heure plus tard, cela embarquait toujours... des adultes, des enfants, des colis... il y en avait partout. On a pensé un moment au Jolo du Sénégal et on a hésité à redescendre... mais c'était impossible d'atteindre la passerelle ! Heureusement, le mer était calme.

Photo 21 : Santo Antao est une île agricole et les marchandises comme les bananes transitent par les ferries pour être vendues sur les marchés de Sao Vincente ou dans les autres îles.

Photo 22 : Nous louons une voiture pour profiter pleinement de la route de Corde, une superbe route pavée de 36 km qui relie Porto Novo, au sud, à Ribeira Grande, au nord.

Photo 23 : La route monte tranquillement du côté aride de Sant Antao pour arriver près du volcan de Cova au cratère bien régulier et bien cultivé... C'est de là que nos amis sont partis à pied et ont marché pendant six heures pour atteindre Paùl, sur la côte nord. Très peu pour nos genoux...

Photo 24 : La route redescend en passant sur la crête de montagnes, avec des précipices de chaque côté, jusqu'à la mer. On imagine le travail qu'il a fallu pour la construire.

Photo 25 : Les falaises de la côte nord sont impressionnantes et la mer déferle sur les roches noires.

Photo 26 : Nous découvrons Ponta do Sol, un village qui devient touristique, visité surtout par des randonneurs. Son minuscule port s'anime au moment du retour de la pêche. Les enfants jouent avec de petits bateaux en sagex de leur confection. Ce n'est pas tous les jours qu'on sort pêcher à Ponta do Sol... nous avons de la chance que la houle ne soit pas forte...

Photo 27 : ...et pourtant ! Voilà où les bateaux doivent venir... Etroit, mal pavé, agité...

Photo 28 : Ils attendent au large, observent les vagues, et, au moment propice, lancent leur barque. Impressionnant ! Pour ressortir, comme ils ne voient pas les vagues, c'est une vigie qui leur fait signe au bon moment.

Photo 29 : Nous nous installons sur une terrasse pour observer ce manège tranquillement et avons la surprise de trouver de la langouste fraîche au menu ! On ne résiste pas. C'est un régal !

Photo 30 : En guise de sieste, nous remontons la Ribeira de Torre, une des vallées fertile de cette côte nord. Bananiers, palmiers, arbres à pain, canne à sucre, on se croirait aux Antilles s'il n'y avait pas ces sommets vertigineux aux alentours. Encore que... en Dominique peut-être ?

Photo 31 : La même vallée vue d'en haut ! En fait, la route utilise le lit de la rivière et pendant la saison des pluies, les habitants des deux rives ne peuvent plus se rendre visite !

Photo 32 : Alors les randonneurs... vous préférez la montée ou la descente ?

Photo 33 : Pierre, qui a le vertige, a du mal à conduire sur cette route. Il roule au pas, se colle au rocher et ne sort pas de la voiture lors des pauses photo !

Photo 34 : Et des pauses photos, il y en a ! Comment résister à ce paysage fabuleux ? Premier plan de cultures en terrasse et chaîne de montagnes à l'arrière.

Photo 35 : Avant de redescendre du côté de Porto Novo pour prendre le bateau, nous achetons un coca dans une petite épicerie locale. Deux garçonnets adorables sont tout heureux d'être pris en photo.

Photo 36 : Si vous aimez la randonnée (c'est même du trekking !), ne ratez pas Sant Antao. Dépêchez-vous... les appels aux investisseurs sont là. Combien de temps cette île restera-t-elle authentique ?

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